Me Assane Dioma Ndiaye ne partage pas la volonté du chef de l’Etat de faire voter un projet de loi à l’Assemblée nationale pour criminaliser le viol.
« Quand on parle de crime, il faut nécessairement une instruction. Cela veut dire qu’à chaque fois que nous sommes en présence d’un viol, il faudra saisir le juge d’instruction. C’est un problème, d’abord, du point de vue de l’engorgement des cabinets d’instruction, mais également de la lenteur qui va s’induire », a dit l’avocat.
Selon la robe noire, « cela peut causer un décalage entre la matérialité des faits et le moment des jugements ». Et sous ce rapport, a-t-il indiqué, « les victimes ont besoin d’être jugées très rapidement, pour avoir rapidement une reconnaissance de leurs qualités de victime pour exorciser leur psycho-traumatisme.
Si vous êtes victimes de viol et n’êtes jugés que trois ans ou quatre ans après, cela va poser des problèmes, du point de vue de psychologique ». Et Assane Dioma Ndiaye de marteler, « on ne peut pas, du jour au lendemain, lancer une action comme cela, sans consulter les véritables acteurs ».