A l’ouverture du Dialogue national, l’attraction était Oumar Sarr. Le maître du jour a ravi la vedette au maître de céans, Macky Sall, qui a lancé ces concertations.
La présence du Secrétaire général national adjoint du Pds, venu répondre, à titre personnel, à l’appel du président de la République, en a surpris plus d’un. L’on n’y attendait pas, son parti ayant verbalisé son boycott, a dit assumer ses responsabilités devant l’histoire.
Trahison politique ou témérité patriotique ? Toujours est-il que le lieutenant de Me Wade argue vouloir échanger sur les propositions de sortie de crise, au mépris du yoyo de son patriarche qui avait donné avant de retirer son onction.
Suffisant pour zieuter les batailles pour le contrôle du Pds qui en a vu d’autres parricides politiques : Me Madické Niang, Fada Diagne, Pape Diop, entre autres fils putatifs, sont passés outre les desiderata de l’ogre Wade.
Et l’acte de Oumar Sarr qui, dernièrement, était injoignable de Wade au téléphone, ne surprend que les aveugles ou sourds à cette alerte patente qui annonce inévitable, la montée des périls. Et contrairement au Pape du Sopi qui s’isole de plus en plus, son naguère ou ex-second, c’est selon, est loin d’être esseulé, plusieurs responsables de haut niveau, de sections du parti au plan national et international ayant légitimé son acte.
Sa plaidoirie -« le retour de Karim Wade »- devant le chef de l’Etat, lui vaudra-t-il des dividendes sympathiques chez les libéraux un peu perdus par l’attitude de Me Wade ? La caution du Président Sall qui a dû rire sous cape, guilleret d’affaiblir de l’intérieur le Pds, n’a échappé à personne.
C’est dire que ce dialogue n’absout guère des combats politiques, au moment où Famara Ibrahima Sagna, coordonnateur du Dialogue national, unanimement adoubé, dit être sans pression.