Le visage humain est la première forme que leurs yeux distinguent. Ensuite, si on les privé de relations et d’amour, ils dépérissent et peuvent même en mourir de tristesse. Les personnes timides ont des difficultés à communiquer. Mais le désir d’y arriver, d’être appréciées, est toujours puissant et présent. Elles ne peuvent plus communiquer par capillarité, en vivant dans une famille craintive leur enseignant à se méfier des gens. À moins qu’elles n’aient commencé à se sentir mal à l’aise à l’adolescence, quand le corps, le visage déçoivent parfois. Mal dans leur peau, elles se sont coupées des autres et en sont restées là. Ou bien ce sont les mauvaises expériences relationnelles qui ont gâché le plaisir. Du coup, elles craignent de s’exposer. N’ayant plus confiance, en elles sur tout, elles évitent les contacts. Elles croient ainsi ne pas communiquer. Ce qui n’est pas vrai. Elles transmettent quelque-chose d’elles-mêmes comme tout le monde, mais un message fuyant, inquiet, dérangeant. Un rien suffirait pour que tout change : se persuader d’abord qu’elles ont besoin d’être aimées et acceptées. Décider ensuite de sortir de leurs retranchements. Je connais une femme médecin d’une timidité tellement maladive qu’elle ne savait pas si elle pouvait recevoir les malades un jour, leur parler, les examiner etc… Elle s’est forcée, forgée, obligée, stimulée. Aujourd’hui, elle fait des conférences, donne des interviews. Elle donne des cours.
Pour sortir de ces angoisses relationnelles, il faut se bousculer un peu, mais pas n’importe comment. Il y’a un mode d’emploi de la communication, un mode d’emploi du changement.
Fatim Ndiaye
Rédactrice en chef