Ibrahima Dème, juge démissionnaire de la magistrature, dit s’opposer à la restauration de la peine de mort : “Je suis contre le retour de la peine de mort. Il faut faire très attention pour ne pas tomber dans le populisme sous l’influence de l’opinion publique qui, du reste, peut changer du jour au lendemain. Les mêmes personnes qui réclament la peine de mort aujourd’hui, peuvent, dans quelques mois ou années demander la clémence pour les auteurs de ces crimes”.
Pour le juge Dème, la condamnation à perpétuité pour les personnes coupables de crimes suffit largement. “Être condamné à perpétuité, c’est être détenu pour le reste de sa vie, donc jusqu’à sa mort. C’est une condamnation à la mort sociale, car le condamné ne sortira de prison que pour être amené au cimetière. Personnellement, je pense que cette peine est suffisamment dissuasive”, fait savoir le président du mouvement Ensemble et non moins candidat recalé à la dernière élection présidentielle.