La nature de mon amour au Prophète Muhammad est faite d’incantations à répétition que ces derviches te destinent, ô toi ami choyé du Seigneur, l’exalté.
Son nom a illuminé les frontières du Hijaz, ses nobles qualités ont essaimé la nature comme des roses embellies par un astre, qui laissait suinter sève suave et saveur d’ailleurs.
J’adore arborer mon humble statut de chantre pour te louer de la plus élégante des manières, ô toi, le reconnaissant, le compatissant, la meilleure créature élevée par Dieu selon sa noble convenance.
Il a semé dans l’esprit des hommes l’unicité de Dieu, parachevant ainsi les cycles de doute, d’égarement et de végétation.
Il a encadré l’homme dans ses manœuvres mystiques et dans ses démarches impénétrables.
Il a remué l’épicentre du globe terrestre avec une exceptionnelle intelligence pour y faire germer un message de Dieu.
Il est le seul à avoir vu les merveilles de son Seigneur.
Il est né un lundi béni, d’un mois choisi, aucune autre naissance n’eut lieu en ce moment précis, entre une nuit qui tire sa révérence et une aube qui accède à la précellence. L’annonce de ta naissance a envahi de bonheur les roses, la couleur de leur peau a évolué laissant apparaître en leur surface de fins fils de soie que les animaux, même de loin hument afin de contempler les terrasses des cieux décorés en ton honneur. Djibril et les anges en nombre infini déversent ces douces flagrances partout sur l’univers même dans les coins les plus reculés pour préparer la venue au monde du meilleur des hommes, celui par qui est né la beauté à son état le plus achevé. Les allers et retours incessants de Djibril, de la terre aux cieux, aux artères de la lune, aux dents du soleil, avaient émerveillé les anges, chacun en mouvement et les prophètes de Adam à Einsa ibn Mariam, tous, en disciples accomplis. Ta naissance les a réconfortés. Les communautés qui avaient précédé ta venue au monde jubilaient, l’espoir d’un monde meilleur d’égale dignité sonnait à toutes les portes depuis le Hejaz.
Il a servi Dieu avec élégance, exempté, une voie qu’il n’a jamais empruntée et pourtant elle lui était dédiée.
Il est la preuve d’amour, d’humanité, de pardon, d’endurance, de tolérance que l’univers ait jamais connue.
Il nous a appris à magnifier le Seigneur et à l’exalter avec humilité.
Il est le seul à avoir foulé le périmètre sacré, au delà du lotus des confins, à l’invitation du tout puissant. Jamais créature autre que lui n’aura joui d’un tel privilège dans toute l’acceptation du terme.
Il est le seul, sans arme à avoir affronté autant d’ennemis, si redoutables, si déterminés à vouloir l’anéantir, l’effacer de l’histoire de l’humanité et lui dans son altruisme légendaire, toujours prêt à pardonner.
Il était la prépotence à l’état pur, il sculptait le temps, à l’écoute des ondes divines, à capter avec harmonie les messages de son Seigneur relayés depuis son poinçon, à son omoplate gauche, ils se signalaient.
De sa force physique naissait la douceur, de son sourire l’apaisement, de son regard la grâce, de sa main la Baraka, de ses pas le confort.
Ses paumes étaient d’une douceur incomparable, son teint basané, sa sueur source des muscs les plus frais de l’orient et les plus exquis de l’Arabie.
Libérateur de la Kaaba hébergeant en son sein 360 idolâtres, socle de la foi de tant de familles, versées dans le vice et dans un commerce florissant.
Ô Nabi Rahma (PSL), je vois dans les balades nocturnes de mon esprit tes mains soyeuses avec autant de grâce mon inspiration, me mettant sur la piste de tes grands chantres, éteints en toi, kidnappés heureux par l’amour indéfectible qu’ils te vouent.
Par son excellente spiritualité, son élégance, le Prophète Muhammad (S.A.W) s’élève au-dessus de toute créature.
Je veux être de ta domesticité dans ton sublime palais tout de lumière, don de ton créateur, le glorifié.
Avec toute ma gratitude et ma reconnaissance.
Dr. Mohamed Diallo
Ministre – Conseiller,
Émérite panégyriste du prophète Muhammad PSL,
Membre de l’association des écrivains du Sénégal.
